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Comment prendre en compte les pratiques adolescentes (aussi) dans l’espace CDI ?

Plusieurs constats/paramètres m'ont amenée cette année à poser un nouveau regard sur l’aménagement du CD I:

  • Une très grande envie et un grand besoin de réinvestir le “lieu” CDI, après avoir passé quasiment 3 années à construire et penser des contenus,  d’abord autour d’un module de culture numérique, puis de l’EMI.  

 

  • L'expérience d'une collègue Sylvie Agoutborde partagée lors d'une journée départementale alors que nous réfléchissions à la question "les CDI doivent-ils ou non être des lieux de déconnexion ?". Elle avait proposé à des élèves de 6e de travailler autour de leurs "ressources internes" et "apprendre à mieux se connaître" à partir de l'ouvrage "Calme et attentif comme une grenouille"

 

  • Les difficultés de certains élèves à se concentrer sur une tâche, le manque de confiance de nos élèves “dys” et leur “ leur estime de soi souvent défaillante parce que leur différence les gêne dans un cursus normalisé et trop souvent peu adapté

 

  • Une appétence vers les écrans pour "s'occuper" sans projet précis, juste parce qu'on s'ennuie au CDI.

 

 

  • Une formation à la pédagogie coopérative proposée par l’ARDEP Midi-Pyrénées

 

  • Les TRAam où nous nous penchons cette année sur les questions de la créativité et coopération au CDI et plus précisément  en ce qui me concerne sur la formation à la médiation des élèves, leur responsabilisation et les CDI comme un « Communs », mais aussi sur la question du réaménagement et de l’enrichissement de l’espace. (merci à Aude Thépault et Cécile  Monchaussé pour les échanges)

 

  • Les visites de la grande Médiathéque de Toulouse, et celle récemment d’Albi qui mènent également une réflexion autour de l’accueil des publics adolescents.


Une prise en compte des pratiques adolescentes (Anne Cordier) dans les séances pédagogiques (voir par exemple une séance autour de Youtube) mais pas encore réellement dans les autres activités du CDI.

 

C’est ainsi que deux lignes de force guident ma réflexion :

 

-       Proposer un espace de médiation culturelle et informationnelle visant à mettre en œuvre des dispositifs passerelles et des dispositifs ponctuels pour favoriser l’accès, l’appropriation de contenus dans le but de faire des liens entre le papier et le numérique, l’individuel et le collectif, la classe et le hors classe, le collège et l’extérieur.

-     Prendre en compte les pratiques des élèves lorsqu’ils viennent et sont au CDI, tout en induisant des usages.

 

Le CDI du collège entre apprentissage et éducation

 

Le CDI est un lieu, d’apprentissage et de liens entre la vie hors établissement et dans l’établissement, destiné aux élèves autour de l’info-doc et

 

Je peux cette année encore structurer un parcours EMI pour l’ensemble des élèves dans mon collège en m’appuyant sur deux années de parcours EMI (alors nommée culture numérique pour les raisons que j’avais expliquées ).

 

En parallèle, il me semble essentiel de proposer aux élèves un lieu d’accueil, de rencontre, de coexistence en offrant un accès aux diverses cultures dans le respect de celle de chacun, en rendant possible l’expression de leur créativité, de leur personnalité.

 

Le CDI fédère l’ensemble des personnes qui se côtoient au collège : les élèves, les professeurs, les éducateurs, les personnels administratifs et de services. Chacun doit pouvoir y trouver sa place. C’est le lieu de tous les possibles. Rien de nouveau quand, mais le formuler de façon explicite me permet de le penser en lien avec l’EMI, en lien avec le monde numérique dans lequel nous vivons désormais.

 

La déconnexion comme composante de l’EMI

 

J'ai proposé un module de « déconnexion-reconnexion », à destination d’ élèves de sixième, sur des heures d’accompagnement personnalisé. Nous l'avons inclus également  dans le cadre du parcours éducatif de santé. Ces séances ont permis, de façon plus ou moins explicite, de mettre à distance  le rapport des élèves au numérique au lieu d’en être simplement des utilisateurs.

 

Les élèves ont commencé par dresser la carte mentale de leurs capacités puis celle de leur manque d’attention. Sont venus ensuite des temps de relaxation guidée ou de méditation construits à partir du livre « Calme et attentif comme une grenouille » : exercices de respiration simple qui aident peu à peu à se recentrer sur l’instant présent et à prendre du recul par rapport à l’agitation et aux pensées encombrantes, parfois envahissantes.

Apprendre à gérer sa fatigue de l’attention, son rapport au stress, réaliser où est centrée l’attention s’entraîner à consacrer un petit moment rien qu’à soi, est très utile pour les élèves. Ils Ils se sont rendu compte que que l’attention est volage mais qu’il suffit d’en avoir conscience pour la rattraper. Quelques mythes portant sur le fonctionnement du cerveau et de la mémoire ont été discutés.

J’ai construit ces  séances en m’appuyant sur les dernières avancées en neurosciences et quelques lectures effectuées  ce sujet : elles viennent  éclairer la pédagogie et aussi les comportements des élèves face aux apprentissages.

 

Ressources :

-       le livre Calme et attentif comme une grenouille de Eline Snel

-       Le cerveau attentif de Ph. Lachaux.

-       les cours en ligne d’Eric Gaspar.

 

Ces temps de déconnexion pour autant ne m’ont pas satisfaite pleinement. D’abord parce que 4 ou 5  séances ne suffisent pas pour mettre réellement les élèves dans une dynamique durable, même si certains d’entre eux m’en parlent a=plusieurs mois après la fin de ces séances. Ensuite parce qu’un tel projet devrait pouvoir être porté en équipe, et repris régulièrement dans les cours, à chaque fois que l’attention des élèves s’échappe. Et enfin parce que la déconnexion, loin d’être en opposition avec la connexion, permet au contraire de mieux la conscientiser, de mieux la cerner. Ces séances s’inscrivent ainsi pleinement dans l’EMI : comprendre son environnement informationnel, comprendre et verbaliser son rapport aux outils numériques.

 

 

Un environnement capacitant

 

Ces séances ont été proposées en lien avec l’aménagement en cours de l’espace de détente créative du CDI où des coussins, tapis, mais aussi des tiroirs auto-gérés de loisirs créatifs (origami, marques pages, coloriages et autres mandalas), des jeux (certains gratuits à imprimer) et même un piano permettent à chacun de trouver sa place au cœur du CDI, de dégager du temps pour se relier aux autres, tout en créant d’autres formes de liens, les plus grands devenant tuteurs et médiateurs auprès des plus petits. L’achat de documents  tels que coloriages géants, livres-jeux, livres à mandalas, puzzles vise la coopération. Casser la position "assise" des élèves (qui ne tiennent pas toujours en place) a été l'autre objectif de ces dispositifs. Le CDI devient ainsi un "environnement capacitant", un  espace de grande implication pour les élèves avec des possibilités de propositions de choix pour les acquisitions, des propositions d’actions pour la réalisation d’œuvres, décoration et nouvelles activités.

C'est Pierre Falzon qui est à l'origine de ce concept d'environnement capacitant pour désigner " toutes les ressources positives d'un milieu qui peuvent favoriser la prévention et la réadaptation durables. Un environnement capacitant rend possible le développement du « pouvoir d’agir », de la « capabilité ». Pouvoir agir et pouvoir d’agir se distinguent par le fait que le pouvoir agir renvoie aux dimensions environnementales de la compétence (je peux le faire, j’en ai les moyens) alors que le pouvoir d’agir renvoie aux dimensions croisées et indissociables du « vouloir, pouvoir, savoir agir » (je peux le faire, je veux le faire, je sais le faire, et j’en prends les moyens)."

 

Dans cet espace, des ateliers s’organisent :

- utilisation des tablettes pour visualiser les tutoriels vidéos pour faire de l'origami

- expression libre sur le tableau où des thématiques choisies par les élèves, "dessine ton rêve" est la dernière en date

- partage de savoir-faire entre élèves

etc.

 

Le CDI devient un espace où les possibles sont de plus en plus nombreux. Est ce que j'ai l'impression pour autant de m'éloigner du cœur du métier ? Que du contraire ! Je me sens pleinement enseignante lorsque je réfléchis à ces propositions, lorsque je permets aux élèves de développer d'autres compétences, de donner à voir leurs talents, de laisser la place à leur créativité.

 

Ce sont les compétences psychosociales qui ont été les plus éclairantes à ce sujet :

« Les compétences psychosociales sont la capacité d'une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C'est l'aptitude d'une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l'occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. »

Dix compétences : (présentées par couples)

- Savoir résoudre les problèmes / Savoir prendre les décisions

- Avoir une pensée créative / Avoir une pensée critique

- Savoir communiquer efficacement / Être habile dans les relations interpersonnelles

- Avoir conscience de soi / Avoir de l'empathie pour les autres

- Savoir gérer son stress / Savoir gérer ses émotions.

 

La Dewey organisée en pôles

 

Alors que j'étais en train de réfléchir au moyen de valoriser la signalétique et même de retravailler un plan de classement, des échanges avec des collègues de l’académie d’Amiens (Elise Syssau du Collège Jean Fernel de Clermont dans l'Oise et Isabelle Goddyn notamment)  m’ont grandement inspirée pour la dénomination des nouveaux espaces. J’avais pas mal regardé aussi du côté des BCD.

Concrètement, c’est plutôt en repensant la classification Dewey, en ayant en tête la logique des programmes scolaires que j’ai décidé d’organiser l’espace documentaire en pôles regroupant certaines thématiques.

En parallèle, je continue de développer des valises thématiques mêlant ouvrages de fictions et documentaires. Ceci n’est pas sans rappeler le système des cotes flottantes mis en place dans la médiathèque de Toulouse autour de sujets d’actualité.

 

Au final deux objectifs m’ont guidée :

-       Permettre un déplacement dans l’espace documentaire qui ne suive pas nécessairement la linéarité de la Dewey mais plutôt une logique d’espace physique adapté à la configuration du lieu.

-       Rendre le classement attractif et intuitif.

 

Voilà ce que donne ce plan dans les grandes lignes :

 

Pôle vivre ensemble

Religion / Médias / Monde numérique

( 000 et 200)

Pôle Découvrir son corps

Sport /Alimentation / Santé / Question d’ados/Corps Humain

( 300, 700, 600)

Pôle observer la nature

Grainothèque / Jardinage /Environnement / Plantes /Animaux/ SVT

(300 et 500)

Pôle inventer le quotidien/Fabriquer

Technique/Maths/Inventions

( 600)

Pôle Créer

Arts/Peinture/Dessin/Musique/Cinéma/Photo/Loisirs créatifs

( 700)

Pôle Lire /Ecrire

Dico / Écritures/Théâtre

( 800)

Pôle remonter le temps

Préhistoire/Antiquité/Moyen-Âge/Histoire Moderne/20e et 21e siècle

(900)

Pôle explorer le monde

Atlas/Découvertes/Notre région /Les pays

Parler anglais/espagnol

(400 et 900)

 

Et voici ce que j’avais jusqu’à présent :

 

000 Généralités

004 Informatique, internet

070 Médias

200 Religions

292 Mythologie

305 Question d’ados

320 Institutions

326 Esclavage

340 Droit

347 Justice

363.7 Environnement

370 Éducation

390 Fêtes

400 Langues et Écritures

500 Sciences

520 Astronomie

530 Physique-Chimie

570 Sciences de la Vie

580 Plantes

590 Animaux

610 Corps humain

612 Éducation Sexuelle

613 Santé et hygiène

620 Techniques et technologie

641 Nutrition et alimentation

720 Architecture

741 Dessin

750 Peinture

770 Photographie

780 Musique

794 jeux

796 Sports

800 Littérature

910 Découvertes

912 Atlas

914 Pays d'Europe

914.4 Notre région

916 à 919 géo de l'Asie, Afrique et Amérique

920 Biographie- grands personnages

930.1 Préhistoire

930 Antiquité

932 Égypte antique

937 Rome antique

939 Grèce antique

940.1 Moyen Age

944.02 944.03 Renaissance/Epoque Moderne

944.05 19e siècle/Napoléon

944.08 20e siècle-Guerres Mondiales

990 Afrique et Amérique

 

Certes, il ne suffit pas uniquement de changer les espaces pour changer le fonctionnement et l'esprit du lieu. Pour autant transformer, enrichir l'espace induit des modifications qui n'étaient pas prévues au départ et pouvoir observer les nouveaux comportements des élèves permet au quotidien de s’adapter, de bouger les choses  en mettant en valeur tout ce qui concerne la créativité chez les élèves.

 

 

Un bureau qui devient plateforme

 

L'autre changement entrepris c'est de "casser le bureau en "L" qui délimitait un espace bien défini "le mien" vs "le leur" avec une interdiction farouche de "passer derrière". Le "L" est devenu un grand cube, un îlot,  qui offre :

●     la possibilité de travailler sur l'ordinateur ou tablettes face à moi seul ou parfois en groupe (nous y trouvons beaucoup de plaisir) ;

●     la nécessité de venir à côté de moi pour les prêts. Les élèves me voient ainsi travailler sur PMB, et  la gestion est démystifiée. Quelques élèves volontaires effectuent  les retours eux-mêmes sur l'autre ordinateur disponible ;

●     la nécessité pour les collègues aussi de prendre une chaise ou même un pouf lorsqu’ils viennent me voir (pas de face à face mais un côte à côte).

J’ai souvent lu et entendu depuis mes années de formation  que la place du bureau est centrale (j’ai même le souvenir d’une longue discussion à ce sujet lors de ma 1e inspection). Sa place oui mais plus encore les fonctions qu’on lui attribue et ce qu’il est possible (ou non) d’y faire avec les élèves.

 

Des murs qui libèrent l’expression

 

Un coin de mur a été repeint en couleur bleu “cyclade” : un effet apaisant garanti. C’est là que prennent placent les  coussins et les tapis pour pouvoir lire allongé.

 

Sur un autre mur, nous avons peint un tableau noir sur lequel les élèves peuvent dessiner ou écrire.

 

 

Des élèves “experts”

 

Lors d’une rencontre de notre groupe Pédagolab nous échangions sur le constat cette année d'une grande fracture numérique dans les usages du numérique. En 6e certains élèves avaient en début d’année  de réelles lacunes en savoir-faire manipulatoires sur l'outil informatique.

C’est ainsi que j’ai soumis l’idée de mettre en place des experts numériques parmis les élèves. Nous avons décidé de repérer dans un premier temps les élèves susceptibles d'être “experts” dans nos cours et séances  respectifs. Je suis ensuite allée dans les classes de 4e et 3e pour présenter le projet (ces élèves-là ayant suivi les années précédentes le module d’EMI). Les volontaires se retrouvent les vendredi midi autour d’un atelier en auto gestion pour proposer des ateliers thématiques (recherche d’image, scratch…) et "construire" tutoriels

A terme nous souhaiterions proposer différents niveau d’engagement niveaux

·         proposer un atelier thématique

·         organiser un atelier

·         réaliser des tutoriels à mettre à disposition des élèves

·         partager ces tutoriels en ligne

·         les élèves proposeront mais les profs pourront aussi passer des "commandes" par ex en SVT mon collègue imagine avoir un tutoriel vidéo pour le microscope

 

 

Des Flashmasterpice : chefs d’œuvres éphémères

 

Ce sont des temps de performance,  des évènements ponctuels proposés sur le temps de la pause méridienne qui visent à  faire vivre la culture et les talents différemment au collège. Chaque classe, chaque enseignant est invité à faire vivre ce moment collectif en valorisant les créations faites en cours. La plupart du temps, ce sont les élèves eux même qui s’organisent pour gérer ce rendez- vous : réalisation d’affiches, d’invitations, d’une exposition, prise de photos, film, accueil des invités…

 

Quelques exemples :

Mannequin Challenge

Défi Chamallow

Siestes contées ou littéraires

Vernissage de l’exposition « Démasquez-moi »

Impression 3D

Chants

Projection de films

Atelier de décorations de Noël

Atelier Origami et mandalas

Atelier jeux de société

Atelier de pixel art (création du logo du CDI)

 

 

En même temps, nous avons ouvert un blog (qui a encore un peu de mal à décoller mais je ne désespère pas)

 

 

Un CDI qui s’ouvre vers un Makerspace

 

Suite à un financement obtenu, nous sommes en train de monter un makerspace. Il s’inscrit dans un projet global au sein de l’établissement, et c’est assez naturellement que j’y trouve ma place.

Je reviendrai sur ce projet en construction qui questionne la représentation du pouvoir que les élèves s’attribuent sur leur avenir. En lien avec des séances que nous avons mis en place au Fablab Artilect de Toulouse, dans le cadre d’un EPI, les élèves expérimentent le partage des tâches, et conscientisent l’idée de but commun.

Réaliser une photographie et/ou vidéo d’une œuvre land art éphémère avec un drone et enrichir l’encyclopédie collaborative Vikidia sont les deux productions qui seront réalisées dans le cadre de cet EPI « dessine-moi un drone » autour de la technologie, des arts plastiques et de l’éducation aux médias et à l’information. Les élèves questionnent leur rapport aux technologies, découvrent  un tiers-lieu : un fablab, prennent  conscience de leur pouvoir d'agir dans la société, découvrent et s’approprient des outils disponibles au fablab par exemple  l'imprimante 3D et la fraiseuse  numérique etc. En information-documentation et  EMI, je travaille notamment sur la controverse liée aux drones en questionnant leurs limites et leurs atouts, ainsi que les données personnelles.

 

Ce que nous apporte ce makerspace :

●     un changement de rapport à l’égard de son propre travail,

●     une liberté pédagogique, échange concret et bienveillant au-delà du pédagolab,

●     une intelligence collective, une habitude de travail en commun, la réalité concrète d'une équipe pédagogique,

●     l’émergence de questions, des envies d'expérimentation dans sa propre pratique, sa propre discipline,

●     un rapport aux élèves différent (les élèves nous voient également assis avec eux... en action.)

Ce projet de makerspace conduit vers quelque chose qui relève à la fois de l'altérité et de l'épanouissement personnel, du pouvoir individuel au sein d'une communauté, du questionnement ce qu'il est possible, ou sera possible, de faire avec ces technologies.

 

En conclusion : un CDI en Communs

 

Faire du CDI en Communs c’est faire du participatif, du collaboratif.  

Au-delà du relationnel, de l’interpersonnel,  c'est un lâcher- prise face aux élèves et en même temps une énorme présence pour soutenir, porter, faire émerger, enrichir, valoriser.

Repenser le CDI c’est repenser les espaces et ce qu’on peut y faire, c’est réexaminer  sa posture d’enseignant, sa position physique et son rapport aux élèves et à la communauté.

Enfin, c’est aussi observer finement les pratiques des élèves lorsqu’ils viennent au CDI, c’est être en posture d’écoute par rapport à leur attente et en même temps pouvoir par la place d’une table, d’un livre ou d’un jeu, induire des usages qui leur permettent des apprentissages.

La philosophe Cynthia Fleury parle de « citoyenneté capacitaire » : j’aime bien cette idée d’apprendre aux élèves à dépasser des besoins individuels pour aller vers une libération de la créativité et tendre vers une école qui donne un cadre et une gouvernance favorisant une culture de la participation active et l’expression d’idées personnelles.

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