Lors de la semaine de la presse (mais cette séance peut être menée n’importe quand, notamment en lien avec les collègues d’Éducation Civique), j’ai proposé une séance permettant de comprendre le rôle des pages et comptes des réseaux sociaux des médias « traditionnels » d’actualité (presse papier, télé et radio) par l’observation d’un média de presse par deux de ses canaux de diffusion : le fil Twitter et le site Web.
Il s’agit dans cette séance d’initier les élèves (élèves de 4e) à réfléchir à la place de Twitter -et donc de l’instantanéité de l’information - dans le traitement de l’information journalistique.
Cette séance est un prolongement de la séance « Les émetteurs d'information en ligne (ou la notion de source à partir de Google Actualité» que j’avais faite avec les élèves de 3e. Cette année, j’avais envie de travailler sur le rôle des réseaux sociaux dans l’écosystème informationnel des élèves de 4e.
J’ai donc commencé la séance par une question assez large : «Comment êtes-vous au courant des informations ? » Puis j’ai affiné les questions avec par exemple : "Quelles applications liées à l'information et à l'actualité avez-vous sur votre téléphone portable ? » ou « Etes-vous abonnés à des pages Facebook et/ou Twitter de médias ? » afin de recentrer les élèves sur les producteurs d’information en ligne (objectif de cette séance). Je leur ai ensuite distribué la carte que nous avions construite avec Marion et Aline, et nous l’avons commentée collectivement.
Nous nous sommes plus particulièrement attardés sur la partie « accès à l’information des différents producteurs ».
Dernière étape de la mise en place de cette séance, je demande à chaque élève de choisir un producteur d’information en ligne à partir de la carte. Les élèves peuvent choisir d’autres exemples que ceux proposés. Je les invite par contre à faire en sorte que leurs choix couvrent l'ensemble des types de producteurs..
Mise en activité
J’ai choisi de proposer aux élèves de répondre aux questions sur un pad (Framapad), mais cette partie pourrait tout à fait être proposée aux élèves de façon individuelle avec un questionnaire « papier » ou en ligne.
Alors pourquoi un pad ?
- Permettre aux élèves les plus faibles de pouvoir s’aider des réponses des autres élèves (chaque élève ayant un fil Twitter différent, il est impossible qu’ils « copient » mais par contre, ils peuvent s’inspirer des réponses des autres. Et effectivement, les élèves sont allés plus loin dans leurs recherches grâce à cette une émulation collective.
- Permettre aux élèves de pouvoir échanger s’ils ne comprennent pas une question
- Permettre d'apprendre à travailler de façon collaborative, en mettant les élèves en situation de ne pas recopier les réponses des pairs, mais à les compléter, à ajouter une plus-value
- Pourvoir suivre tous les élèves en même temps et interagir de façon synchrone avec eux
- Envisager la rédaction d’une synthèse collective à distribuer ensuite aux élèves (mais nous n’avons pas eu le temps de réaliser cet objectif)
Voici les questions que j’avais mises sur le pad :
Comparer Twitter et un site d’information en ligne
1- Nom du média choisi
2- Nom du compte Twitter (cherche sur un moteur de recherche : Twitter + nom du média choisi pour le trouver )
3- Quel est le format d'un tweet ? (nombre de caractères, contenu, place des mots, symboles utilisés, images ? …)
4- A quoi servent le @ et # ?
5- Quels types d'informations trouve-t-on sur le fil Twitter ?
6- Quelles sont les 5 dernières informations évoquées sur Twitter ?
COMPARER AVEC LE SITE :
7- Quel est le nom et l'adresse du site ? (cherche sur un moteur de recherche le site du média que tu as choisi)
8- Les informations à la UNE sont-elles les mêmes que sur Twitter ? (rédige une phrase et explique)
Les élèves doivent écrire leur prénom en début de ligne, après chaque question, afin de me permettre de « suivre », étant moi-même connectée sur le pad, leur activité des élèves et éventuellement d’interagir, en leur demandant des précisions pour certaines questions.
Quelles compétences avec cette séance ? : littératie médiatique
Pour définir les compétences, j’utilise la matrice de Pierre Fastrez et Thierry de Smedt qui permet d’analyser ce travail. Bien sûr, je n’ai pas évalué toutes ces compétences avec cette seule séance, mais ce tableau met en lumière la nécessité de revenir sur ces compétences dans une progression et met en avant un nécessaire transfert .
« La matrice prend la forme d’un tableau
• à quatre lignes : les tâches du lecteur numérique : lecture, navigation, écriture, organisation
• à trois colonnes : les trois dimensions des médias : informatique, informationnelle et sociale.
C’est au croisement d’une tâche avec une dimension d’un média que nous pouvons définir une compétence. »
J’espère ne pas avoir glissé trop d'erreurs (ou d'oublis) dans ce tableau.